La première communion
Je me revois, le matin de l'événement tant attendu, vêtu des vêtements de circonstance : une chemise blanche immaculée, garnie à l'encolure d'un noeud papillon rouge ramagé, un veston et des pantalons british noirs recouverts de bas qui montaient jusqu'aux genoux, des souliers bien cirés; et surtout, apposées sur mon bras gauche et sur le revers du veston, des bandes de satin bouclées terminées par une frange dorée, arborant le ciboire, emblème symbolique de la cérémonie du jour. Mes cheveux courts, fraîchement coupés, affichaient une séparation sans faille et un toupet bien peigné, retenu en position par une légère application de Brylcreem.